Instinctivement, aurait-on tendance à penser que direction d’équipe et humilité font mauvais ménage ? Autant essayer de mélanger eau et huile ?
Le terme « humilité » évoque souvent le manque de confiance en soi et la faiblesse. Certes, si un manager possède ces traits, il va probablement se faire marcher dessus et ne pourra pas remplir ses fonctions.
Quant au terme « responsable », « manager » ou « leader », il évoque quelqu’un de fort, de compétent, qui sait résoudre les problèmes, qui s’engage, et en qui l’on peut avoir confiance.
Pourtant, les managers ou leaders les plus brillants font fréquemment montre d’humilité. Un article dans Forbes (15/11/13) amène d’ailleurs une perspective nouvelle sur la place de l’humilité dans la vie des dirigeants : « Un leader humble ressent assez de sécurité intérieure (estime de soi ou assertivité) pour reconnaître ses propres faiblesses et au contraire se tourner vers les compétences et les talents des autres. En étant à l’écoute des idées environnantes et réceptif au soutien extérieur, le leader créatif ouvre des voies nouvelles de réussite pour son entreprise et pour les employés. […] Ce que l’on enseigne dans les écoles supérieures de commerce ne prépare pas suffisamment les étudiants à diriger, car l’importance de l’humilité en entreprise est ignorée. »
A retenir, ces maîtres mots : être assertif et reconnaître.
Reconnaître nos erreurs ou nos incapacités demande une bonne dose d’humilité. Nul besoin de l’admettre devant témoins ; le constater intérieurement suffit dans bien des cas. A partir de cette première étape, nous pouvons alors remédier aux problèmes rencontrés et grandir de cette expérience. L’action pertinente constitue donc la deuxième étape, et n’est possible que si la première a préalablement eu lieu.
Nier nos lacunes, surtout quand elles nous sont rapportées régulièrement, serait simplement un signe d’ego et réduirait notre développement personnel et professionnel. L’humilité amène la croissance sur tous les plans.
Etre assertif, c’est se sentir suffisamment en sécurité intérieure pour constater que l’on n’est pas infaillible et pour oser honnêtement demander l’aide d’autrui. Reconnaître la validité des idées et opinions des autres n’est pas le signe d’un manque de compétence ; c’est le signe que l’on n’a pas peur de recevoir des contributions extérieures. Cela permet de mettre en place un environnement ouvert et stimulant où la créativité est toujours bienvenue. D’où plus de productivité, naturellement.
Cette honnêteté personnelle permet également de surmonter de nombreux obstacles et conflits, afin de favoriser l’harmonie entre les individus.
Aller dans cette direction n’est pas toujours aisé.
Pour nous simplifier la tâche, consacrons déjà 10 minutes tous les jours à nous remémorer nos comportements et interactions de la journée. Visualisons sur quels plans nous pouvons évoluer vers plus d’humilité, afin de contribuer plus positivement.
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