En ces temps de confinement dû au Covid-19, et même si l’on en comprend parfaitement la nécessité logique, il est parfois difficile d’accepter cette limitation de nos mouvements et activités, ainsi que toutes les autres contraintes que cela entraîne.
Lorsque notre liberté est ainsi restreinte, ou même lorsque l’on rencontre quelque obstacle ou désagrément que ce soit dans notre vie, plusieurs options sont possibles : accepter, refuser, ou s’échapper !
Je vous propose donc une réflexion sur l’obstacle (quel qu’il soit, par exemple manque chronique de temps, harcèlement, exploitation physique, maladie), dans l’ordre suivant :
- Puis-je changer ce qui me dérange ? Puis-je m’organiser ou lutter pour refuser cet état de fait, en me défendant, en demandant une aide extérieure, en consultant un meilleur médecin, avocat ou autre spécialiste ? Si ce n’est absolument pas possible, passer à l’étape 2.
- Puis-je partir (en déménageant, divorçant, changeant de travail ou autre) pour échapper à la situation qui est très lourde à supporter ? Si cela n’est pas possible non plus, il pourrait ne rester que l’étape 3…
- Accepter ce que l’on ne peut changer. Cela demande sagesse et détermination, mais mieux vaut faire contre mauvaise fortune bon cœur, afin d’alléger au moins intérieurement la difficulté.
Pour ce qui est du confinement actuel, la troisième voie est désormais la plus raisonnable, pour quelques semaines encore…
Accepter ce que la vie nous apporte permet de vivre plus heureux. On résiste souvent, pour des choses que l’on ne peut de toute façon pas changer, et cette résistance cause de la souffrance. Cette résistance aux événements cause parfois plus de dommages que les événements en eux-mêmes. Reconnaissons les émotions et les pensées qui nous traversent, sans les juger, et sans nous accrocher à eux. C’est la première étape pour accepter l’inchangeable, et donc connaître un début de sérénité.
Pour prendre un autre exemple, il peut ainsi nous arriver de ne pas accepter le froid et la pluie de l’hiver, malgré des décennies d’expérience dans le pays ; pourtant, si l’on ne peut déménager dans des contrées plus chaudes, il vaudrait mieux accepter les saisons telles qu’elles viennent.
Voyons les côtés positifs de la situation, telles que la beauté ou le calme du paysage, les activités spécifiques que rend possible l’hiver (ou l’événement en question). Cette appréciation est fondamentale. Et puis, si l’on réalise l’impermanence de toute chose, tout événement a priori plutôt désagréable a eu un début et aura une fin. Alors ayons confiance que la vie sera plus facile dans quelques temps. C’est ce que l’on appelle la résilience !
En chacun, il y a quelque chose de fort qui permet d’avancer en toutes circonstances, malgré les obstacles éventuels.
Albert Camus l’exprimait ainsi : « Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible. »
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