Dans ce monde où l’on est sans cesse en compétition sur tous les plans, où en est votre estime de soi ainsi que votre confiance en vos qualités et capacités ? Vous sentez-vous bien dans vos baskets en toutes circonstances, sûr de vous et de votre réussite grandissante, avec un moral à toute épreuve ?
Si oui, tant mieux. Profitez-en maintenant autant que vous le pouvez, car la vie amènera son lot d’événements difficiles ; tout le monde connaît des hauts et des bas. Et si, comme c’est probablement le cas, vous n’avez pas voulu ou pas su repérer vos points faibles, la chute risque d’être d’autant plus douloureuse.
Si vous êtes déjà dans un creux de vague (perte de travail, divorce, décès d’un être cher, maladie…), ou si vous faites partie des perfectionnistes qui s’auto-flagellent mentalement dès qu’ils se sentent imparfaits (pas assez beau, pas assez intelligent, pas assez haut dans la hiérarchie, etc.), c’est-à-dire tout le temps, la lecture de cet article pourra vous faire du bien.
Malgré vos efforts, vous vous sentez « nul » par rapport aux autres « qui réussissent, eux », vous culpabilisez de ne pas être à la hauteur, vous êtes peut-être même « une erreur de la nature ». Bref, c’est la déprime.
C’est là que la bienveillance envers vous-même est vraiment nécessaire. Cessez de vous comparer, et acceptez-vous tel(le) que vous êtes dans l’instant présent, avec vos qualités et vos défauts, vos compétences et vos incompétences, vos succès et vos échecs, vos joies et vos peines. Essayez et vous verrez, cette auto-compassion est libératrice, c’est une vraie source de soulagement.
Au lieu de vous reprocher d’être ce que vous êtes, voyez plutôt ce que vous faites. Préférez dire avec réalisme « je n’ai pas réussi à animer la réunion que j’avais préparé » plutôt que « je ne suis pas un bon manager ». De la même façon, reconnaissez « le gâteau que j’ai cuisiné est trop cuit » et bannissez les généralisations sur votre personne du type « je suis nul en cuisine ». Idem d’ailleurs quand il s’agit de le dire à quelqu’un d’autre, mais ça c’est un autre sujet. L’idée, c’est de juger les actes et non pas l’être, qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre comme de vous-même.
Peut-être que cela vous semble évident d’être bienveillant envers autrui ; d’ailleurs les résultats sont bien meilleurs sur le long terme quand on s’adresse aux autres avec compréhension plutôt qu’avec des critiques agressives. Alors, pourquoi ne pas manifester la même douceur à votre égard ? Pourquoi être si dur et intransigeant avec vous-même dès qu’un aboutissement n’est pas à la hauteur de vos efforts et de ce que vous espériez ?
Les observations en psychologie le prouvent : cette bienveillance vis-à-vis de soi-même amène une juste et saine estime de soi. Il ne s’agit évidemment pas là d’être dans l’estime de soi mal placée, en étant arrogant, narcissique, fier de sa supériorité par rapport aux autres. Je parle de la vraie estime de soi, celle qui permet d’avoir une vision réaliste de sa valeur intrinsèque (qui est ce qu’elle est, ni plus, ni moins) et qui est d’une grande aide pour développer la confiance en soi (la confiance en ce que je suis capable de faire) et l’affirmation de soi (savoir atteindre ma juste place dans la relation avec les autres, sans être ni dominé ni dominant).
Cette acceptation de soi est comme une coopération avec soi-même, qui permet ensuite de mieux accepter les autres tels qu’ils sont et de coopérer avec eux, pour le bien de chacun.
Selon les cas, cela peut prendre différentes formes. Cela peut commencer par reconnaître ses propres émotions (colère, frustration, tristesse, etc.) et les accueillir, sans les juger. Elles sont là, tout simplement. Ensuite, que me dit cette émotion ? Que me dit mon ressenti ? Comment alléger cette souffrance ?
Au final, vous vous donnerez le droit de ne pas vous comparer aux autres, d’accepter de peser 80 kg au lieu des 55 kg de vos 20 ans, ou de partir en week-end sans « les dossiers super urgents du bureau » pour vraiment vous relaxer de votre semaine de travail intense.
Et rassurez-vous, vous êtes parfaitement « aimable » tel(le) que vous êtes, au sens où vous pouvez être aimé(e) ainsi, sans avoir besoin de coller à l’image prétendue parfaite que vous vous désespériez de ne pouvoir atteindre.
Du fait de cette acceptation et relaxation mentale, le risque de déprime et de burnout est bien amoindri ! Vous serez finalement mieux équipé(e) pour réussir votre vie dans une direction qui vous correspond vraiment, sans « faire semblant ».
Les recherches en psychologie montrent que les personnes qui s’accordent de la bienveillance activent automatiquement d’autres parties de leur cerveau et souffrent moins du stress. Elles sont nettement moins dépendantes du regard des autres et ont donc un accès au bonheur facilité. Elles ont tendance à davantage reconnaître leurs erreurs et à assumer leurs responsabilités ; elles sont également plus tournées vers le développement personnel ; elles aiment progresser et réussir.
Si vous avez envie d’aller plus loin et de mettre en pratique ce bien-être mental, pour votre vie personnelle ou professionnelle, pensez à prendre rendez-vous pour quelques séances de coaching !
Intéressant. Mais pas toujours facile d’être si positif à la base … de pouvoir s’accepter tel qu’on est surtout quand on se sent poussés pour être toujours meilleur, toujours plus beau ou plus jeune, comme si ce qu’on est vraiment n’est jamais bien.
Merci Laure pour votre commentaire. Effectivement, cela demande un peu de temps et de patience pour s’accepter avec davantage de bienveillance, tel que l’on est. D’où l’intérêt de consulter un coach personnel pour accélérer le processus, vous libérer intérieurement des contraintes rencontrées, et réussir à vous sentir enfin mieux.